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Depuis sa création en 1996, l'Association FORCED LANDING a pour objectif d'honorer la mémoire de tous les aviateurs qui ont combattu (et souvent donné leur vie) durant la seconde guerre mondiale pour repousser l'occupant nazi et redonner à la France sa liberté. Notre travail se concentre sur le Département de l'Eure-et-Loir (28).
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| JOURNEE DU 06 JUILLET 1944 | ||||||||||||||||||||||||||||||
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Le crash du P-47 de Bû Ce matin du 06 Juillet 1944,
les P-47 du 78th FG, 83rd FS sont chargés d'une mission de
bombardement à Orléans/Montargis. L'itinéraire prévu fut
Herne Bay, Le Tréport, Orléans, Montargis puis même route à
l'envers. La visibilité était bonne. A 06H15, dans
les environs de Rambouillet et à 15.000 pieds d’altitude,
les chasseurs américains traversèrent un épais nuage et
lorsqu’ils en sortirent, ils se retrouvèrent sous une
formation allemande de 20 Fw-190. Un inévitable combat
s’engagea à la défaveur des pilotes américains (en plongeant
les Allemands bénéficiaient de plus de vitesse). Les Fw-190 impliqués dans ce
combat semblent appartenir au I./JG2 et III./JG2. Touché par un des Fw-190, le
P-47 n°42-26536 (Code
"HL-M") piloté par le 2nd Lt
Robert E. MULLINS (matr. 0-689804) du
78th FG, 83rd FS s'écrasa au milieu
d'un village, dans un jardin au centre du bourg de
Bû (Nord-Est de Dreux). Il est détruit à 99%. Le pilote fut retrouvé mort dans un autre jardin voisin. Le pilote est immédiatement identifié (Robert E. MULLINS) et son corps fut transporté à la mairie pour être inhumé dans le cimetière communal le soir même.
Rapport allemand du crash du P-47 du Lt MULLINS à BÛ .
Dog Tag retrouvé par les Allemands sur le corps du Lt Robert MULLINS ce 06 Juuillet 1944 .
Il semble que la perte du P-47 du Lt
MULLINS soit revendiquée par l’Uffz Rolf KÄMPFE,
de la 9./JG2 à 6H27 au
Nord-Ouest d’Evreux.
- Le premier Fw-190 s'écrase et son pilote a le temps de sauter en parachute. - Le second Fw-190 s'écrase avec son pilote. Les archives allemandes
confirment que trois Fw-190 sont abattus dans les environs :
l’Uffz Alfred BEIS de la 1./JG2 s’écrase vers Mantes, le Lt
Willi STRATMANN de la 4./JG2 parvient à sauter en parachute vers
Pontoise et enfin le Lt Hans-Joachim KUHN du Stab./JG2 fait un
atterrissage forcé au Sud-Ouest de Mantes-la-Jolie. Un combat dans le ciel chartrain A 07H15, un
nouveau combat aérien s’engage au-dessus de la ville de
Sours, à l’Est de Chartres, opposant ainsi
deux P-47 du 56th FG et deux Me-109 de la 7./JG3. Sans doute séparé lors d’une
précédente attaque ennemie vers Bernay à 06H15, le Flight
« Rouge » du 56th FG, 63rd FS fut séparé et les Lt Barney P.
CASTEEL et Thomas GUERRERO (respectivement n°1 et n°2 du
Flight Rouge) continuèrent seuls leur route sans leurs deux
autres camarades (Lt Samuel LOWMAN et Lt James KYLE). En arrivant dans les environs
de Chartres par le Sud-Est, les deux pilotes américains
aperçurent deux appareils ennemis, identifiés comme étant
des Fw-190 et les prirent en chasse. Equipés d’une bombe, les deux
Fw-190 les larguèrent immédiatement afin de s’alléger au
maximum. Elles tombèrent entre les gares d’Houville et de
Nogent-le-Phaye.
Voici le témoignage du Lt Thomas GUERRERO :
« Je volai en position n°2 dans le Flight Rouge
composé des Lt Casteels, Guerrero, Lowman et Kyle. Les
pilotes en position n°3 et 4 furent séparés du Flight plus
tôt au cours de la mission.
Pendant que nous volions au
Sud-Est de la ville de Chartres à 17.000 pieds d’altitude,
deux Fw-190 furent perçus approchant du Sud à
approximativement 15.000 pieds d’altitude, à un demi mile à
notre gauche. Puisque les appareils ennemis étaient à 10
heures de nous, nous plongions à gauche et, au même instant,
les Fw-190 plongèrent à droite. Etant plus haut, nous
bénéficions de plus de vitesse. Les deux Fw-190 nous
emmenèrent au-dessus de l’aérodrome de Chartres à environ
12.000 pieds d’altitude mais la Flak ne rentra pas en
action. Le Lt Casteels prit en chasse celui de gauche et je
me chargeai de lui de droite. A 300 yards de distance, je
tirai une longue rafale et mes tirs atteignirent l’ensemble
du fuselage et de la cabine de pilotage. Le Fw-190 fit
demi-tour et le pilote allemand sauta en parachute.
L’appareil s’écrasa et explosa au contact du sol à environ
cinq miles à l’Est de Chartres et je vis un parachute
atteindre le sol au Sud de la ville. J’observai également le
Lt Casteel abattre l’autre Fw-190. Je revendique donc la
destruction d’un Fw-190 ».
Lt Thomas GUERRERO (Nigel
Julian)
Le P-47 n°42-26293
piloté par le Lt GUERRERO tira 642 balles de calibres 50 mm.
Ce pilote sera abattu lors d’une autre mission le 18
septembre 1944.
Le Lt Casteels revendiqua
également avoir abattu l’autre Fw-190 avec 263 balles de 50
mm à 4 ou 5 miles à l’Est de Chartres.
Rapport de combat du Lt Thomas GUERRERO . Les archives allemandes
confirment ces faits qui ont opposé les P-47 du 56th FG aux
Me-109 du 7./JG3. Vers 08H00, deux Me-109 ont été en effet
déclarés perdus en combat aérien, les deux pilotes devant
abandonner leurs appareils et sauter en parachute. Le
Me-109 G-6
n°412578 du
Lt Wolfgang RENSTCH
et le Me-109 G-6
n°165444 (Code « 4 » blanc) du
Fw Alois SAUTER s’écrase à
Sours.
Les deux pilotes seront hospitalisés à Chartres. A noter que le Lt Wolfgang
RENSTCH déclara avoir touché un des P-47 et en revendiqua
une victoire à 08H12 au Nord de Chartres. Il n’en est rien,
bien entendu…
P-47 n°42-25531 du Lt
CASTEEL (NARA)
Le bombardement de la gare et du viaduc de Maintenon A 09H15, une
formation de 36 bombardiers moyens B-26 appartenant au 391st
BG survole le ciel de Maintenon et prit
pour cible sa gare et son viaduc. Répartis en trois
pelletons de six appareils, à une altitude 2000/2500 mètres,
soixante-dix bombes de 500 Kg sont larguées sur l’objectif
qui est atteint. On ne dénombra pas de victime mais deux
arches du viaduc furent coupées.
Quelques instants après, la
formation continua sa route et bombarda également la voie
ferrée de Bailleau-sous-Gallardon (Hameau
« Baillolet »). Venant de l’Est, les bombardiers américains
(toujours organisés en trois pelletons de six appareils) y
larguèrent une quarantaine de bombes.
Toujours à 09h15,
36 A-20 du
416th BG, répartis en trois box, bombardèrent également
la gare d’Epernon à 12.000 pieds
d’altitude. La cible fut atteinte et la ligne Paris-Brest
fut atteinte par 10 bombes mais 70 bombes tombèrent à coté,
provoquant la mort d’une personne.
Epernon (Photo
aérienne prise le 07 Juillet 1944) Le bombardement de la gare de Theuvy ![]() Rapport de la Défense Passive (source: AD28) . . Le bombardement de Lucé Ce 6 juillet 1944, la RAF décide de bombarder un dépôt de carburant allemand situé dans l'agglomération chartraine. Cette mission sera confiée à 23 bombardiers B-25 Mitchells dont : - 14 appareils du 180 Squadron qui décollèrent de leur base de Dunsfold à 11H50 - 12 appareils du 226 Squadron qui décollèrent de la même base à 12H05. La formation arriva au-dessus de Chartres à 13H12 avec une absence de nuages sur l'objectif et une visibilité de 10 à 15 miles. La Défense Passive de Chartres observe 4 vagues de bombardiers (3 de 6 et 1 de 5), attaquant du Nord vers le Sud. Une défense
anti-aérienne (lourde mais imprécise) fut rencontrée au Sud
de Chartres. Les bombes furent larguées à une altitude de
9.500 à 14.000 pieds. Les explosions furent observées mais
il semble que la majorité des bombes (au nombre de 46)
manquèrent leur cible et tombèrent au Petit-Lucé. Les maisons au 77, 79, 124 et
132 de la Rue de la République furent totalement détruites
ainsi que la Rue François-Foreau.
Rapport de la Défense Passive de Chartres du 06 juillet 1944 et Dépêche d'Eure-et-Loir du 8 Juillet 1944 (source: AD28)
Photo aérienne de Lucé le 06 Août 1944 (source: AD28)
Carte de Lucé en 2024
Tous les bombardiers B-25 du 180 Squadron rentrèrent à leur base sains et saufs à 14H30.
Photos du 180 Squadron et de ses B-25 Mitchell en 1944 à Dunsfold .
Le combat aérien au Nord de Chartres Les 23 bombardiers B-25 Mitchell qui bombardèrent Lucé à 13H12 furent fortement escortés par des Spitfire du 66 Squadron, du 331 Squadron et du 332 Squadron (initialement pour la destruction d'un dépôt de carburant près de Chartres). Or, en approchant de
l’objectif, à 13H15, quelques 20
chasseurs allemands (Fw-190 et Me-109) attaquèrent et les
Spitfire répondirent vigoureusement. Les pilotes du 66 Squadrons
abattent trois chasseurs ennemis mais perdent l’un des
leurs, le W/O Arthur
McKIBBEN (matr. R-97019) dont l’appareil (Spitfire
IX n° de série
ML123) s’écrase à
Moussonvilliers
(61), près de la
Ferté-Vidame à 13h30. Ce dernier
aura la vie sauve et sera fait prisonnier. Il aura été très
certainement abattu par le pilote allemand, Lt ELSNER de la
III./JG2 qui revendique un Spitfire entre Evreux et Dreux à
13H10.
Les Spitfire du 331 et 332
Squadron (pilotes norvègiens) prennent également part à ce
combat et revendiquent également cinq Me-109 et trois Fw-190 à 20
miles au Nord Ouest de Chartres:
De toute évidence, les
Spitfire se sont opposés aux Me-109 du II./JG2 mais
également aux Fw-190 du III./JG2. En effet, les archives de la
II./JG2 relatent ce combat aérien mais sa localisation est
plus confuse. Quatre appareils sont abattus par des
Spitfire : -
Me-109 G-6 n° de série 412715 de la 5./JG2
piloté par le Gefr. Alfred RUTH abattu à Villacoublay
(pilote saute en parachute. Blessé). -
Me-109 G-6 n° de série 165305 de la 7./JG2
piloté par l’Uffz Werner THÖMER abattu à Beaumont-le-Roger
(pilote saute en parachute. Blessé). -
Me-109 G-6 n° de série 164923 de la 8./JG2
piloté par l’Uffz Wolfgang PFEIFFER abattu vers Conches
(pilote saute en parachute. Blessé). -
Me-109 G-6 de la 5./JG2 piloté par l’Uffz
Gerhard ILLE abattu au Sud de Paris Voici le témoignage de l’Uffz
Gerhard ILLE qui situe ces faits, probablement à tord au 8
Juillet 1944 : « Ce jour-là, nous
étions six appareils en opération au Sud de Paris, deux
Fw-190 du Geschwader-stab s’étant joints aux quatre
Messerschmitt du groupe, moi-même pilotant le seul appareil
aligné par ma 5. Staffel. Vers 6.000 mètres d’altitude, nous
avons été engagés dans un combat aérien contre un grand
nombre de Spitfire, chacune de nos machines étant bientôt
poursuivie par deux ou trois chasseurs ennemis. Atteint
plusieurs fois par des projectiles dans l’empennage et dans
les ailes, j’ai tenté, sans succès, d’échapper à ce cercle
en changeant vivement et plusieurs fois de cap, des Spitfire
se retrouvant l’instant d’après aussi bien à ma droite qu’à
ma gauche. Sans autre alternative, j’ai dû sauter de ma
machine désemparée vers cinq mille mètres et me laissait
tomber de près de 500 mètres avant d’ouvrir mon parachute,
ayant encore en mémoire la fin tragique du Lt Temmler tué le
25 juin précédent dans des circonstances semblables. J’eus
encore le temps d’observer la chute à peu de distance d’un
Spitfire, sans savoir s’il avait été touché par moi ou l’un
des mes camarades. Nous avons dû ce jour-là perdre deux
autres Messerschmitt, ces pertes s’étant limitées à l’aspect
matériel, sans conséquences pour les pilotes ». . La seule victoire obtenue par
les pilotes allemands est attribuée au Lt Karl-Heinz ELSNER
de la III./JG2 (10. Staffel) qui déclare avoir abattu un
Spitfire vers Dreux/Saint-André-de-l’Eure à 13H10.
Aucune perte déclarée dans les rangs de la III./JG2. Bien que le lien avec ce combat ne soit pas formel, un rapport de la Défense Passive indique "Vers 13H00, un avion s'abat en flammes dans la partie Nord du Bois de Pinson sur la Commune de Favril. Cet appareil a communiqué le feu au taille environnant. Plusieurs hectares de bois ont été consumés".
Le crash du P-47 du 405th FG près de Dreux En début
d’après-midi du 06 Juillet 1944, les P-47 du 405th FS
décollent de leur base pour bombarder une ligne de chemin de
fer dans le Sud Ouest parisien. Au même moment :
S’agissait-il des P-47
du 405th FG? Une fois la mission de
bombardement réalisée, les P-47 continuèrent leur mission
sur des objectifs d’opportunité, ce qui amena la formation
de cinq appareils dans la région drouaise. A Villemeux-sur-Eure (Sud-Est
de Dreux), vers 15H10, le Lt SAVAGE prit
pour cible un camion lorsqu’il vit le Capitaine JENKINS
continuer sa route vers le Nord-Est de Dreux et rencontrer
la Flak. Le restant de la formation
tenta de rejoindre le Nord de Dreux mais cette Flak,
intense, lourde et légère à la fois, entra à nouveau en
action. A une altitude de 1.500 pieds,
les appareils plongèrent pour gagner en vitesse mais un obus
réussit à atteindre la queue du P-47 du Lt HINKLEY. De son
côté, le Lt SAVAGE fit une violente manoeuvre pour se mettre
hors de portée de la Flak mais il perdit de vue le Lt
HINCKLEY.
Lourdement endommagé, le
Lt Ralph E. HINKLEY
(matr.: 0-810373) du 405ème
FG, 510th FS est forcé d’abandonner son
P-47
D-15 n°42-76272 en flamme
près de Dreux
et saute en parachute. Il regagne le sol sain et sauf et
s’empresse d’enterrer son parachute pour le cacher. Or, il
est surpris par un soldat allemand qui le fait prisonnier.
Parti en captivité, il sera conduit au Stalag Lutf 1, en
Allemagne, où il retrouvera un de ses camarades, le Lt. John
W. Drummond lui aussi du 510th FS.
Lt Ralph HINCKLEY et son P-47
(droits réservés)
Dessin humoristique
représentant le Lt. HINCKLEY surpris par un soldat allemand
alors qu'il enfouissait ses effets de vol. Ce dessin a
été réalisé par Charles MOHRLE qui était pilote dans le même
squadron. ![]() Le bombardement de Nogent-le-Rotrou A 16H30,
la gare de Nogent-le-Rotrou subit un
bombardement. Une bombe tombe au 35, Avenue Foch,
endommageant un hangar, une autre à proximité endommage une
grange ainsi que les commerces situés au 35 et 37 de la même
Rue. Une autre tombe sur un petit bureau, Rue Sainte-Anne.
Les toits de la ferme de la Messesselle furent soufflés et
des locaux furent détruits à la Tannerie Villette.
A 16H05, l'agglomération chartraine est une nouvelle fois la cible de 12 chasseurs-bombardiers attaquant successivement en semi-piqué. L'objectif est la gare de triage de Chartres ainsi que les wagons parqués entre les Vauroux et Poiffonds. 24 bombes de 250 Kg sont larguées. A noter que l'une des bombes larguées par un appareil ne s'est décroché qu'au moment où l'avion entamait sa ressource et la distance des points d'impact des deux projectiles fut de 1.700 mètres! Un unique blessé fut recensé (dans la Rue Philatère CHASLES). Des dommages furent importants, les voies de triage furent coupées et des wagons furent incendiés. Les pompiers de Lucé signalent des bombes sur les lignes depuis Poiffonds jusqu'à la Rue Philatère CHASLES et dans les champs. Un feu d'herbes s'est déclaré Rue de Mainvilliers à Lucé, face au dépôt d'essence. Une maison écroulée Impasse Pasteur à Mainvilliers.
La perte de deux A-20 du 410th BG après le bombardement de Chérisy En fin d’après-midi, 37 A-20 du 410th BG, 647th
BS décollent de leur base anglaise avec pour mission de
bombarder l’embranchement de la voie de chemin de fer à
Chérisy, près de Dreux.. L'itinéraire choisi est
l'Ouest de Lisieux, Conches, Dreux puis retour par le Nord
de Chartres, Sud de Verneuil, Ouest de Lisieux.
Peu avant 20H00, la formation
américaine, constituée en plusieurs vagues de bombardiers,
approche de l’objectif, les appareils ouvrent leurs soutes à
bombes et se préparent à larguer leurs projectiles au signal
qui sera donné par l’avion de tête. Or, au-dessus de l’objectif,
la Flak entra en action avec une précision redoutable et,
ceci, même pendant le bombardement qui dura deux minutes.
Deux bombardiers A-20 sont alors mortellement touchés et 14
autres appareils sont légèrement endommagés par cette
défense anti-aérienne allemande de la ville de Dreux. C’est ainsi qu’à 19H58, le
A-20J-15
Nr 43-21715 piloté par le
Lt William Leslie FAGAN
du 410th FG, du 647th FS reçut un tir direct
dans le moteur droit et fut immédiatement recouvert de
flammes. Il tourna violemment à droite et plongea vers le
sol pour s'écraser sur le territoire de la commune de
Germainville,
à l’Est de Dreux. Cet appareil se situait en position n°1
dans le second Flight du troisième box.
Le corps du 1st Lt William L.
FAGAN (matr. 0-747776) repose désormais à
St-Laurent-sur-Mer. Voici les membres de
l'équipage:
Rapport allemand du crash du A-20 n°43-21715 à Germainville
Trente seconde après le
bombardement, un second appareil, le
A-20
G-30 Nr 43-9490 piloté par le
2nd Lt Theodore Roosevelt
STABLEIN du 410th
BG, 647th BS est également touché par la Flak au
niveau du moteur et de l’aile droite à 12.000 pieds
d'altitude. Le feux se déclare dans l’appareil et ne peut
être maîtrisé. La communication entre le pilote et les
mitrailleurs a été rompue. Seul le pilote réussit à évacuer
l’appareil qui s'écrase quelques secondes après dans un
champ près du cimetière d'Ouerre,
au Sud-Ouest de Dreux.
Voici le témoignage du S/Sgt
Thomas BACVAR (qui se situait dans un autre appareil de la
même formation): "J'étais mitrailleur dans le A-20 G n°
de série 43-10220 le 06 Juillet 1944 avec le Lt R. B. WILLIS
comme pilote. Nous étions en dernière position dans la
formation. Juste après le bombardement de Dreux, je vis un
appareil tombé en flammes. Le moteur droit et l'aile étaient
en feu. L'avion s'enflamma et l'aile droite explosa.
L'appareil s'écrasa dans un champ ouvert et explosa. Je vis
un parachute quitter l'appareil cinq secondes avant qu'il
n'explose. Je ne savais pas qui pilotait l'avion jusqu'à mon
retour à la base où on me dit que le 2Lt STABLEIN et son
équipage était manquant. L'appareil que je vis brûler puis
s'écraser était un A-20. Le parachute que je vis ne fut pas
complètement ouvert, semble t'il". Le pilote, le 2nd
Lt Theodore STABLEIN réussit à sauter en parachute à 4.000
pieds d'altitude et à regagner sain et sauf la terre ferme,
après avoir frappé un arbre, près d’un chemin menant de
Charpont à Ouerré. Mme Anne Bourson vint à son aide et M.
GEFFROY lui donna immédiatement des habits d’ouvrier et
l’emmena à Ouerré via le chemin de Charpont/Ouerré. En
alerte, des soldats allemands arrivèrent et les contrôla à
l’entrée du village, sans être inquiétés, l’aviateur
américain restant en retrait, sans dire un mot. Il fut caché à Ouerré chez Mme
Angèle Lizarralde (dans la cave) jusqu’à l’arrivée des
troupes américaines le 16 Août 1944 et fut libéré ainsi,
regagnant l’Angleterre le 19 Août. Cette mission du 6
Juillet était sa 24ème, la première ayant eu lieu le 25 Mai
1944. Dans un premier temps, le
corps du sergent Henri HAPPEL (matr. 32771580) fut
retrouvé à Ouerré, près de l'appareil (gravement brûlé et
partiellement décapité). Il fut inhumé de nuit dans une
tombe commune avec le S/Sgt gage au cimetière d’Ouerre
malgré le désaccord des Allemands qui craignaient la venue
d’une foule trop nombreuse et hostile. Une pale
d'hélice fut utilisée en guise de croix, par M. Bourguillot. Ils reposent désormais au
cimetière américain de St-Laurent-sur-Mer (S/Sgt HAPPEL -
Plot I, Row 27, Grave 4). Voici les membres d'équipage:
A-20 du 410th BG
Dernière mise à jour:
27/12/2024 |
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