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Depuis sa création en 1996, l'Association FORCED LANDING a pour objectif d'honorer la mémoire de tous les aviateurs qui ont combattu (et souvent donné leur vie) durant la seconde guerre mondiale pour repousser l'occupant nazi et redonner à la France sa liberté. Notre travail se concentre sur le Département de l'Eure-et-Loir (28).
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LE RESEAU D'EVASION "HUNTER" | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
La mise en place du
Réseau HUNTER Le réseau HUNTER était avant tout un
organisme de renseignements et participait également à d'autres
activités secondaires telles que l'évasion des aviateurs alliés
tombés autour de Nonancourt, autrement dit dans l'Ouest de
l'Eure et dans le Nord-Est de l'Eure-et-Loir. Le réseau fut complètement sur pieds dès
l'automne 1943 et était en relations régulières avec Londres
(Services du Général de GAULLE) directement par poste émetteur
et indirectement par un relais parisien pour les documents
obligeant à une rédaction importante et surtout à fournir des
plans. La priorité première était de privilégier
l'activité de renseignements et donc, le sauvetage des aviateurs
alliés ne devait en aucun cas compromettre la sécurité du
réseau. Puisqu'il n'était pas question d'abandonner les
aviateurs à leur propre sort, les membres locaux du Réseau qui
se connaissaient obligatoirement, associés à d'autres personnes
dont les sentiments ne laissaient aucun doute, constituèrent un
comité clandestin autour de Nonancourt. Lorsque des aviateurs
alliés étaient recueillis par un des membres de ce comité, seul
ce membre rentrait en contact avec des autres résistants de la
filière d'évasion, de telle sorte que l'identité de chaque
membre ne soit pas révélée à des personnes extérieures au
comité. En cas de délation par un traître, l'ensemble du comité
ne serait alors pas en danger. Les consignes étaient donc les suivantes :
Recueillir, donner éventuellement les premiers soins, mettre en
lieu sûr et alerter la personne connue. Et elle seule. Le Réseau
de Nonancourt pour son compte s'efforçait ensuite de brouiller
les traces en éloignant l'aviateur le plus loin possible de sa
zone de chute, le tout en le changeant fréquemment d'hébergeur.
Un même aviateur se retrouvait successivement chez différentes
personnes. C'était là la principale besogne des résistants de
Nonancourt. Le but final était l'évacuation définitive sur une
filière qui pour son compte le remettrait à une suivante. En
principe, le Réseau HUNTER évacuait ses "colis" sur la filière
de CRUCEY. Mais d'autres organismes de résistance (exemple :
"Libération-Vengeance") avaient également leurs adeptes dans la
région et évacuèrent sur leurs propres filières. La présence d'un traître dans les
contacts extérieurs Jusqu'à Juin 1944, la chute d'aviateurs
alliés autour de Nonancourt resta exceptionnelle. En revanche,
la préparation du débarquement en Normandie accéléra les
opérations aériennes, augmentant d'autant le nombre d'appareils
abattus et d'aviateurs à secourir. Cela ne manqua pas d'attirer
l'attention de la Gestapo qui tenta d'infiltrer un de ses agents
doubles. Début Juin 1944, les quelques maisons sûres
à la disposition du Réseau HUNTER furent rapidement occupée par
des aviateurs en instance de rapatriement et notamment la maison
de Madame ORIAL à Muzy. Madame ORIAL, particulièrement dévouée
était en contact avec le groupe de Résistance de Dreux, dirigé
par l'avocat Maître JULY, habitant à Dreux. C'est ce groupe qui
mit Madame ORIAL en contact avec "Jean-Jacques". Ce Jean-Jacques
se chargeait de transporter les aviateurs jusqu'à un centre
situé à Paris et d'où, affirmait-il, on les dirigeait vers
l'Angleterre. Son vrai nom était Jean-Jacques DESOUBRI. Il semble que Jean-Jacques avait été connu
du Groupe de Dreux par l'intermédiaire d'un boucher de
Saint-Piat (M. VAUVILIERS, chef local de la résistance qui
trouvera la mort dans un combat contre les Allemands au moment
de la libération). Jean-Jacques passait régulièrement dans la
région, une ou deux fois par semaine, envoyant souvent en
éclaireur un agent de liaison du groupe de Dreux (Guy MOREAU),
afin de savoir s'il y avait des aviateurs à emmener. Il était
accompagné d'une jeune femme élégante ayant les cheveux d'un
blond-roux et qui portait une très belle sacoche de cuir fauve.
Cette femme était Mme ORSINI, "the Red Haired Woman" comme la
surnommaient les aviateurs alliés. Jean-Jacques DESOUBRI
conduisait alors une Citroën avant noire à roues jaunes de type
11 cv. Il rôda dans la région de Nonancourt jusqu'à fin Juillet
1944 en tentant de rentrer en contact avec un maximum de
résistants. Les aviateurs et "hébergeurs" du
Réseau HUNTER Voici la liste (incomplète) des aviateurs alliés
secourus et les noms de leurs "sauveteurs". Chaque aviateur
était déplacé régulièrement d'une maison à une autre, d'un
village à un autre pour brouiller les pistes. Ainsi, figure les
noms des résistants ayant recueilli les aviateurs avec la date
de leurs interventions.
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Dernière mise à jour:
03/02/2024 |
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