Les 20 et 21 Juin 1944 furent des journées pluvieuses rendant difficiles les attaques aériennes. Toutefois, quelques accalmies ne découragèrent pas certaines escadrilles qui passèrent à l’acte.

Attaques des voies ferrées de Bonneval, Courtalain et Dreux le 20 Juin 1944

 A 07H00, une quinzaine de chasseurs-bombardiers bombardent le viaduc de chemin de fer de Bonneval. L’attaque est réalisée en piqué successif et 14 bombes sont larguées. On compte alors deux civils blessés, un immeuble détruit, cinq inhabitable et dix autres endommagés.

A 08h30, huit P-38 mitraillent durant 20 minutes un train stationné en gare de Courtalain. L’un des wagons, rempli de goudron, s’enflamme. Il est fort probable que les chasseurs soient les P-38 du 370th FG qui étaient alors en reconnaissance armée dans la région de Nogent-le-Rotrou au même moment.

A 15H30, la gare de Dreux est à nouveau bombardée. L’objectif est la voie ferrée et un train de voyageur vide. On dénombra un civil tué, huit blessés, deux immeubles détruits et dix autres endommagés. 

Divers Bombardements dans le Nord de l’Eure-et-Loir le 21 Juin 1944

 A 18H30, 24 bombardiers lourds accompagnés de 20 chasseurs-bombardiers attaquent le viaduc de Chérisy. Les chasseurs en profitent pour mitrailler les voies vers Dreux.

La circulation ferroviaire est à nouveau interrompue.

Une seconde attaque similaire aura lieu le même jour, à 21H00.

Il est fort probable que ces attaques aient été menées par les P-47 du 362nd FG en mission sur les ponts de chemin de fer enjambant la Seine à Mantes, Beaugency et Chérisy. Le plafond trop bas ne permettant pas d’effectuer la mission en fin d’après-midi, elle fut reportée à la fin de soirée.

A 19H00, la gare d’Auneau et les voies ferrées à Roinville-sous-Auneau sont bombardées par douze chasseurs-bombardiers qui attaquent en piqué successif à très basse altitude. Une seconde attaque similaire sera menée à 21H10. Le nombre de bombes est estimé à 45 et trois immeubles furent endommagés.

A 20H00, les voies ferrées et le viaduc de Maintenon sont bombardées en piqué successif par quatre chasseurs-bombardiers à très basse altitude. Huit bombes furent larguées.

A 20H45, la gare de triage de Chartres est prise pour cible par quatre chasseurs-bombardiers qui attaquent en piqué successif à basse altitude. Huit bombes de 500 livres furent larguées mais une n’éclate pas. La voie ferrée est endommagée, un blessé est déclaré (le téléphoniste Chedeville reçut un éclat de bombe dans la fesse), un immeuble est détruit et cinq autres sont endommagés. Quatre wagons ont déraillés et deux autres ont brûlé.

Entre autres, une bombe a creusé un énorme entonnoir de 8 mètres de profondeur et 15 mètres de largueur sur les voies ferrées de la gare de triage.

A 21h45, la gare et le dépôt de la Loupe sont bombardés.

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Le crash du P-38 du Capitaine LARSON

A 22H00, 12 P-38 bombardent la gare de St-Sauveur à très basse altitude. On compte sept bombes larguées, 2 civils tués, 10 blessés, un immeuble détruit et cinq endommagés. Le bombardement fut certainement mené par les P-38 du 474th FG, 429th FS dont un des appareils fut abattu quelques minutes plus tard par la Flak située à proximité du terrain d’aviation de Dreux. Le P-38 n° de série 42-67765 piloté par le Capitaine Merle Elmo LARSON s’écrase au Nord/Nord Est de Hellenvilliers (27), à 8 Km au  mètres de Nonancourt. Le pilote réussit à s’éjecter er regagne le sol sain et sauf. Son ailier survola la zone durant quelques minutes afin de couvrir la fuite du Capitaine LARSON. Il fut fait prisonnier quelques jours après son crash.  Emprisonné au camp de Buchenwald, son nom apparaît dans la liste des membres du Club KLB. Il décéda en 1998.

Photos Larson 1944 et 1990 (Gruson JL)

Mission MACR n°